Le fonctionnement du funiculaire est arrêté, à partir d’aujourd’hui et les les deux voitures seront démontées à partir de jeudi.
Le funiculaire ne reprendra son service qu’en septembre.
A partir de jeudi matin, c’est à pied ou par ascenseur que l’on devra gravir ou descendre le dénivelé qui sépare la gare SNCF du Boulevard des Pyrénées.
L’important chantier de rénovation qui doit démarrer touchera l’ensemble de l’installation, du viaduc à l’esthétique, au confort et à l’accessibilité des cabines, mais aussi à la modernisation de la machinerie.
Parmi les changements majeurs en vue, l’accessibilité des personnes à mobilité réduite, à l’heure actuelle, c’est le personnel municipal qui les aide à monter.
L’accès se fera désormais par un système d’élévateur hydraulique mis en place sur le quai gauche.
Les portes ne s’ouvrant actuellement que d’un seul côté, une deuxième ouverture sera percée et la prise en charge des vélos sera également améliorée.
Côté machines, la motorisation sera également changée et la conduite entièrement automatisée. Selon les calculs de la Mairie, cette opération permettrait d’alléger la facture d’exploitation annuelle de quelque 100 000 €.
Le personnel sera maintenu, l’accueil sera rehaussé, le pilotage se fera depuis la cabine mais sera automatisé.
Le chantier prévoit également de rafraîchir l’ensemble d’un sérieux coup de peinture. Le funiculaire va retrouver des couleurs.
Chiffres:
Nombre de voyageurs transportés: 50000 passagers/mois
Moyenne journalière: 1500 personnes.
Quatorze funiculaires sont en service en France.
Arrêté cinq fois en un siècle; en service depuis février 1908, le funiculaire n’a été mis à l’arrêt que très peu de fois.
De 1951 à 1954 et en 1961 pour l’équiper d’un nouveau matériel, de 1970 à 1978 pour raison de sécurité et en raison d’un déficit croissant de fréquentation.
C’est en 1978 qu’André Labarrère décide de relancer l’installation en rénovant viaduc et cabines.
Le funiculaire sera ensuite arrêté et démonté en 1995 pour sa première grande inspection puis en 2006 pour la dernière en date.
La prochaine inspection est prévue en 2014.
Sur les rails 362 jours par an.
Douze personnes et un chef d’exploitation sont affectés au fonctionnement du funiculaire qui circule 362 jours par an, de 6 h 15 à 21 h 50, sauf le dimanche et les jours fériés où le funiculaire ne fonctionne que l’après-midi. Le nombre de rotations et la modification des horaires pourraient cependant faire l’objet d’une réflexion.
Travaux
Le dernier coup de peinture remonte à 1995 et certaines installations électriques n’ont pas été revues depuis 1978.
Le funiculaire méritait donc un sérieux coup de neuf.
Les élus ont donc donné le feu vert, le 28 janvier dernier, à ce grand chantier de rénovation estimé à plus d’un million d’euros. Une facture qui compte ainsi :
530 000 euros de travaux d’entretien
344 000 euros de mise en conformité réglementaire de sécurité
101 000 euros pour l’amélioration du confort et de l’accessibilité
Ainsi, doivent être revus la sécurisation des accès et du système d’évacuation du personnel et du public, l’automatisation de l’installation avec la rénovation électrotechnique de la machinerie, le renouvellement de la motorisation et du système de freinage.
Les travaux ne modifieront pas la vitesse du funiculaire qui est aujourd’hui de1,25 m/s.
Le viaduc sera décapé et repeint tout comme les deux cabines. A l’extérieur comme à l’intérieur.
Le choix de la couleur n’a pas encore été arrêté mais le panel retenu a déjà été validé par l’architecte des Bâtiments de France.
Le sol des cabines, les lanières de cuir, les strapontins, le vernis… tout sera revu
La rénovation des deux cabines est confiée à la société iséroise Skirail qui soustraite les travaux à la société Safra d’Albi et Mécamont d’Arrau.
La machinerie est confiée quant à elle à la société Seirel, basée également en Isère.
Le marché des peintures est en cours d’attribution.