Lors du dernier Conseil de la Communauté Urbaine de Bordeaux du vendredi 8 juillet 2011 concernant les projets liés à Bordeaux métropole, Alain Juppé déclare qu’il faut « rouvrir le dossier du contournement autoroutier » et ce en réaction à « l’incapacité de développer le fret ferroviaire » en France, argumentant des difficultés liées à « la mobilité et à l’accessibilité extérieure » à la métropole.
Faisant volte-face par rapport à ces propos passés et à sa vision écologique de politique de la ville, le ministre maire de Bordeaux réalise un coup médiatique de maître en se plaçant clairement au centre du jeu politique, volant habilement la vedette au Président de la CUB Vincent Feltesse.
D’un côté les pro-contournement s’enflamment en déclarant que c’est l’unique solution et qu’il faut décider rapidement pour sa réalisation car cela allègera la circulation sur la rocade en la désengorgeant et limitera donc la pollution, de l’autre côté les opposants au contournement rappellent que tous les problèmes ne seront pas résolus, qu’on les déplacera plus loin et que d’autres surgiront à cette création comme réaliser une autoroute à camions en plein dans l’Ecoparc de Blanquefort…
On peut dire que ce contournement allègera temporairement la rocade de Bordeaux car ce qui est certain c’est que l’augmentation du trafic poids-lourds va de paire avec le nombre croissant des réseaux routiers, en multipliant les voies de circulation comme sur l’A63, on amène encore plus de camions!
Toute personne qui circule sur l’A63 peut constater par elle-même en semaine que la file de droite est saturée par les poids-lourds…
Est-ce aux contribuables Français de payer la note pour des trafics routiers européens car la plus-part de ces véhicules traversent la France, voir l’Europe ou encore plus loin.
Quand je dis payer la note, il n’y a pas que la réalisation d’une route, il y a tout ce qui est généré avec: la pollution sonore et visuelle, la destruction de zones vertes et la dévalorisation monétaire et paysagère des terrains situés autour.
On remarque que l’approche des présidentielles et des législatives 2012 relance les animosités des uns et des autres, et qu’il est facile de diviser pour mieux régner.