La ligne ferroviaire internationale Pau-Canfranc a reçu un avis défavorable de la commision (Jean-Yves Madec, Michèle Bordenave et André Batignes) en charge de l’étude sur la rentabilité de la ligne entre les villes d’Oloron et de Bedous.
Pour les trois commissaires enquêteurs leur constat est le suivant; « Limité au trafic voyageurs et à la localité de Bedous, ce transport ne paraît susceptible de générer ni un meilleur service public, ni une fréquentation plus importante, ni des retombées économiques ou touristiques sensibles sur le secteur concerné de la vallée d’Aspe » et « le coût des travaux nécessaires et le déficit d’exploitation attendu (16 millions par an) que la région Aquitaine devra assumer paraissent disproportionnés par rapport à l’intérêt réel d’une reprise de ces circulations ».
En version simplifiée, la commission estime que la réouverture de la ligne Oloron-Bedous n’a pas en elle-même d’utilité publique (pas rentable à court ou long terme), mais qu’elle pourrait en avoir si elle s’intégrait dans un projet phasé de réouverture total de la ligne Pau-Canfranc. [à condition que le maître d’ouvrage (RFF) et le financeur (Région Aquitaine) s’ y engagent, en sachant que le financeur manque d’argent pour réaliser cette ligne ainsi que les déviations routières des villages traversées par la RN134 depuis de nombreuses années.]
Le mot de la fin est pour le préfet des Pyrénées-Atlantiques:
- Soit il suit les conclusions et rejette l’utilité publique, les travaux seront stoppés, les promoteurs du projet auront la possibilité de demander l’arbitrage du tribunal administratif compétant.
- Soit il décide de l’utilité publique des travaux mais les contestataires pourront saisir le tribunal administratif.