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C’est un peu le Big Brother de la voiture. Lapi ou Lecture automatisée de plaques d’immatriculation est un dispositif créé en 2010 pour répondre aux objectifs de l’article 8 de la loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme.

1. Comment ça marche ?

Le système Lapi est un programme de surveillance commun à la police, la gendarmerie et la douane.

Il fonctionne grâce à des caméras vidéo installées sur les véhicules, sur des trépieds et sur des systèmes fixes (dit Lapi « piéton », plus rare).

Lapi permet de :

  • capter et lire instantanément les plaques d’immatriculation de tous les véhicules passant dans leur champ de vision, de les comparer en temps réel au Fichier des véhicules volés et signalés (FVV) et au Système d’information Schengen (SIS), et de générer une «alerte» lorsqu’un rapprochement positif est effectué ;
  • capter et stocker une image de la plaque d’immatriculation et une image plus large des mêmes véhicules comportant la photographie des occupants, en même temps que la date et l’heure de chaque photographie et les coordonnées de géolocalisation du véhicule de prise de vues.

Voir la vidéo de présentation de la préfecture de police :

2. À quoi ça sert ?

Ce dispositif a été conçu pour répondre à trois objectifs :

  • la prévention et la répression du terrorisme ;
  • la répression de certaines infractions (criminalité organisée, vols de véhicules et recels, infractions douanières et financières) ;
  • la préservation de l’ordre public à l’occasion d’événements particuliers ou de grands rassemblements de personnes.

 3. Quels sont les résultats ?

La direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) et la direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC), qui couvrent Paris et la petite couronne, disposent respectivement de 14 et 71 véhicules équipés du système Lapi.

Au cours du premier semestre 2012, 14 305 784 voitures ont été lues et 10 000 véhicules volés ont ainsi pu être identifiés dans les zones gérées par la DSPAP et la DOPC. Selon la préfecture de police, il faut tout de même prendre en compte que la banque de données des véhicules volés n’était pas toujours mise à jour et qu’il y a donc pu avoir des doublons.

Pas d’indication en revanche sur le nombre de rapprochements positifs au Système d’information Schengen (SIS).